«On ne possède rien, jamais
Qu’un peu de temps»
Eugène Guillevic
....et son propre corps, oserai-je ajouter, «toute honte bue».
On tente d’habiter son corps, son espace-corps.
Avec cette habitation comme coquille, on entre dans d’autres espaces ; on les observe, les jauge, les juge pour s’y conformer, s’y adapter.
Le corps s’immisce, s’astreint à l’espace, se contorsionne pour pallier l'exiguïté.
Comment le corps s’articule, se conforme à un espace donné, existe malgré tout dans cette contrainte.
Ici, le châssis, l’espace de la toile forment un espace normé, un espace choisi au sein d’une norme. Un espace limité, délimité, mais commensurable.
Le corps s’aménage, se heurte aux bords de l’espace. M
.«On est dans la coque carrée d’une chambre» François Bon
Le peindre, quant à lui, est un dépôt visible de temps, un laps de temps déposé. La matière picturale en témoigne.
LAPS D'ESPACE 1
Huile sur toile
100x81 cm
2016
LAPS D'ESPACE 1
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