20 novembre 2009
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« D’abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées ; après quelques moments elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé, et que dans ce sang se miraient le corps de plusieurs femmes mortes attachées le long des murs (c’étaient toutes les femmes que la Barbe bleue avait épousées et qu’il avait égorgées l’une après l’autre). » Perrault Contes
Les Dégouttantes
Huile sur toile 97x195cm
2009
Où « les corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long du mur » sont des figures tutélaires qui usent de leur antériorité d’épouses de la Barbe Bleue pour se pencher sur la nouvelle épousée et lui révéler le secret. Cette jeune femme, en ouvrant le cabinet, outrepasse le tabou.
Recherche de connaissance et révélation des corps suppliciés.
Le surplomb des corps, le regard morne ou ahuri, sans attache au présent, disent le grotesque d’une situation irréversible, subie : seul le passage de la connaissance, l’avertissement sont possibles. Ces « attachées » le sont par leur sort commun. Le lien, la ligature se trouvent dans la circulation des mains qui s’attrapent, se maintiennent dans l’effroi partagé.
Recherche de connaissance et révélation des corps suppliciés.
Le surplomb des corps, le regard morne ou ahuri, sans attache au présent, disent le grotesque d’une situation irréversible, subie : seul le passage de la connaissance, l’avertissement sont possibles. Ces « attachées » le sont par leur sort commun. Le lien, la ligature se trouvent dans la circulation des mains qui s’attrapent, se maintiennent dans l’effroi partagé.