BUÉE
Huile sur carton entoilé
40 cm de diamètre
2024
Le tondo, une nouvelle forme de support à expérimenter.
Pour moi, le disque enferme, il n’y a pas d’échappatoire, ça tourne, ça gire sans fin sur un retour sur la figure.
À partir de la posture du DÉSESPÉRÉ de Gustave Courbet, toujours face au miroir, j’ai peint ce buste avec application.
Après cette retranscription fidèle du reflet, il y a une force, une joie débordante de se lancer, de se lâcher dans un geste non maîtrisé de recouvrement.
Jusqu’où aller, comment?
Des aplats translucides au spalter jusqu’à l’utilisation de chiffons et pinceaux secs , le propos est de cacher et laisser voir, de laisser « apparaître cette disparition », ce souffle, cette buée, cette réalité passagère.
Le lierre est venu conclure ces superpositions et travailler la profondeur.
En référence à la chevelure en paquet de CLOTHO de Camille Claudel, j’ai utilisé cette plante qui s’enroule comme une masse envahissante et cachant.
Le lierre acte cette disparition.
« Et moi seul seul seul
Comme le lierre fané des jardins de banlieue »
Jamais d’autre que toi
Alain Bashung
BUÉE
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