VRILLÉE
Huile sur toile
114x146 cm
2015
(Collection particulière)
Une figure comme une fente sur la toile.
Toile scarifiée, éventrée par la présence du corps vrillé autour de la verticale.
Perchée, vrillée, déhanchée, les jambes telles des branches sur un treillage, les bras aussi.
La verticalité de ce corps imposée au regard en l’exact centre de la toile : verticale abrupte sur la toile blanche.
Et l'effroi du regard qui stigmatise la béance, la fêlure du corps.
Toujours et sans cesse, dans ma peinture apparaissent les corps abîmés de mon lignage : bras-moignons sans mains et pieds chaussés, déchaussés pour marquer dans leur différence.
Instabilité mal-être des chevilles.
Le fond, la toile dans sa blancheur est un néant, une absence. Aucune ombre portée, le corps comme sans profondeur, sans existence, simplement imposé sur la toile, infligé.
VRILLÉE
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