L'AVERS
Encre de chine sur papier
76x57 cm
2016
S’escrimer sur le papier, encore et encore.
Le travail de l’encre de chine s’apparente à celui de la photo argentique.
Je retrouve les sensations du travail de labo mais avec une prise directe, effective sur le rendu, sans intermédiaire : faire monter les noirs patiemment, avec discernement puis avec rage.
Le papier résiste étonnamment aux assauts répétés de l’eau, des lavis intempestifs, de la soie de porc des brosses, des frottements rageurs.
Tout d’abord, j’applique méticuleusement, lentement des lavis, l’oeil rivé au miroir afin de positionner les masses. Quand le dessin devient peinture.
Là, tout est au même plan.
Puis, l’oeil dégagé de la représentation, dans cet écart, ce recul nécessaires à l'englobement du regard et par la virulence, la vigueur, voire l’agressivité du geste, les contrastes émergent.
J’agresse la barre d’encre de chine détrempée par le travail. Peu chargée d’eau mais avec un noir intense, je frotte la brosse rageusement sur le papier. Le papier bien que détrempé résiste, répond.
Merveille de sentir que ça émerge, ça advient sur le papier.
Émerveillement et étonnement.
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