« Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on admire point les originaux! » Blaise Pascal
Le désir déjà lointain et toujours présent de me confronter à la représentation d’objets, d’objets sans qualité, in-fâmes. Et surtout essayer de résoudre la question poser par ces objets : les différents matériaux, les transparences, les opacités,les plis etc….
Les toiles précédentes (ACCROCHÉE) ont réactualisé ce désir de représentation.
Mon propos est de dépasser la simple nature morte; il m’a fallu structurer ces objets en accrochage, les installer, former une sorte de lien, encore comme dans mes accumulations de corps.
La problématique est similaire que la représentation se pose sur les corps ou les objets : lien et émergence/disparition.
Et puis cette pensée (si drôle et vraie) de Pascal en tête, travailler dans la difficulté, le doute mais surtout le plaisir.
« […] l’enfermement horrifié dans ce moment suspendu. » Luc Lang Tentation
L’oeil ou plutôt le regard enfermé dans/par la sidération de ce qu’il voit ou que le corps ressent mais dont nous, spectateurs, sommes absents comme épargnés. Nous ne possédons que le regard comme constat, témoignage de ce qui nous échappe. Cette sidération nous échappe.
De la pure horreur de ce regard nous sommes exclus (protégés?)
Devant la pure horreur de ce regard nous sommes impuissants.
Le regard est enfermé dans un instant et l’image circonscrite par le cadre de la diapositive.
La diapositive : deux façons de la regarder, la projeter afin que l’image devienne tableau, scène incommensurable ou le plus souvent, petite chose insignifiante, un petit mouvement entre pouce et index porte la diapositive à l’oeil afin de discerner l’image.
Ici, le cache révèle le regard en focalisant ce détail et à la fois le jugule, le main-tient et le prend en main à la fois.
Regarder ce travail oblige à être oeil contre oeil : com-prendre
Questionnée par des lithographies glanées chez un bouquiniste, troublée, j’ai eu envie de de confronter mon dessin au dessin anatomique, ces lithographies de crosses aortiques.
Comment conjuguer ces deux visions du corps et que le dessin fasse sens avec la notion de jeu?
Est-ce que l’ensemble tiendra?
Être dans le jeu, l’amusement a contrario de mon travail pictural.
Être simplement dans un jeu plastique, travailler une ironie du dessin.