11 février 2011
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09:26
QUOI? 1
Huile sur toile 100x81cm
2011
QUOI? 2
Huile sur toile 55x46cm
2011
QUOI? 3
Huile sur toile 55x38cm
2011
L’oeillet dans la main comme une misérable ombrelle, pour tenter de ne pas perdre l’équilibre : vain et grotesque.
Difficile de représenter une fleur sans tomber dans la mièvrerie: de rage, l’oeillet, je l’ai effacé. Ne reste que la béance de la tache. une tache dans le cou, une tige portant une tache et le regard interloqué d’un questionnement sans fond. Un regard comme pris au dépourvu.
Là, le crâne nu se veut comme un brouillage : ce personnage tend à une dilution asexuée, à «l’universalité».
Dirck JACOBSZ, Pompejus Occo 1531
L’oeillet traditionnellement la métaphore de la fragilité des choses terrestres.
Thème récurrent dans les vanités des XV° et XVI° siècles repris aussi par Otto Dix dans un travail utilisant la technique des primitifs flamands.
Otto Dix, Autoportrait 1912
20 décembre 2010
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Tenir, une injonction : tenir malgré, supporter l’Autre dans sa différence qui me ressemble, supporter et/ou contraindre et/ou faire chuter.
Un espace incertain, simplement un espace de peinture qui refuse toute narration.
TENIR
Huile sur toile 130x200cm
2010
L’image révèle un entrelacs en trois niveaux les pieds, les mains, les faces.
Les objets (combinaison, gants en latex) sont là comme une scansion, des éléments auxquels le regardeur peut se rattacher. Éléments à décrypter qui par leur prosaïsme rattachent au réel.
Le gant en latex est là comme le détail commun au soin et la répression : détail du contact différé, un toucher avec intermédiaire. Seules les chaleurs communiquent.
Corps vils, avilis avec cette propreté ultime, outrageante du crâne rasé, un crâne-peau.
Aucun regard, ils sont oblitérés, soit refusés, soit niés par le recouvrement.
Seules les mains font contact.
Détail
Détail
Détail
21 octobre 2010
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16:17
«...hagards de rage et d'impuissance.»
«...abandon de soi au cours pesant et lents des choses...»Patrick Declerck LES NAUFRAGÉS
LA BILE NOIRE
Huile sur toile 100x81cm
2010
La Bile Noire, attente en mélancolie.
Attente en destin non maîtrisé.
L’attente des êtres «infâmes», êtres sans réputation.
Une mélancolie, être là laissé pour compte: «...l’immobilité ahurie d’une durée vide...» Philippe Forest LE SIÈCLE DES NUAGES
L'autre dans son étrangeté mais qui n’engage pas immédiatement l’empathie..
La différence, là, un visage peu amène, crâne chauve.
Quand l’espace ne peut contenir même s’il est plus grand que le corps. Un espace, malgré sa taille, restreint, impuissant.
Face sans cheveux, tronquée.
Pas immédiatement identifiable.
Pas immédiatement catégorisable.
L’Autre.
Quand l’empathie n’est pas dans l’allant.
Figure immergée dans le fond, engloutie quand l’espace broie.
Manque de repère spatial.
Le corps émerge mais le vêtement se noie dans l’espace, s’oublie.
LA BILE NOIRE
Détail
7 octobre 2010
4
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18:10
LES PLEURANTES
Huile sur toile en deux panneaux 154x100cm
2010
À Pleureuses, j'ai préféré Pleurantes.
J'aime la lourdeur, la pesanteur du participe présent.
De plus,Pleureuses, le terme était trop connoté dans la représentation, trop dans l’extériorité de la douleur.
Après BAUBÔ, cette toile découle de la description de la dépression de Déméter faite par Homère: «le visage défait, le corps rétracté, elle semblait une vieille femme, portant la tête basse, le regard éteint, fatigué...»
Pas de liaison des corps apposés.
Les corps vides du deuil.
Corps faibles, débiles. Toujours la chair, Memento mori.
Rien de lisse là dedans.
Comme le corps, la touche porte le temps, en est le témoin, à travers les strates (jus, coulures,..). Aux défauts du corps correspondent les strates de couleurs déposées, l’effleurement des couches successives laissant apparaître chacune d’elles.
Détail
Détail
14 juillet 2010
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08:25
CORPS FLOTTANT
Huile sur toile
180x80cm
2010
Enfermée dans un corps abrupt, la main est un faible point d’appui, faiblement un point d’équilibre trouvé, un encrage.
Quand on tient là, juste dans le pincement, dans le contact entre un pouce et un index.
Et là cette faille dans la combinaison.
Points cruciaux: là pour tenir, là pour chuter.
Là, un point de tension.
Là, une fêlure.
CORPS FLOTTANT
Détail
CORPS FLOTTANT
Détails
20 mai 2010
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18:11
PAS DE DEUX: le mur
Je travaille la relation entre les toiles. Le mur de PAS DE DEUX pour jouer sur le morcellement de l’image, pour contrecarrer la totalisation de celle-ci.
Un éparpillement dans lequel les toiles sont en relation, en dialogue, en répons, se lisent les unes par rapport aux autres. Tailles différentes, détails et attitudes différents unifiés par le blanc de ce non-espace du fond qui s’évanouit, se dilue sur le mur. Au-delà de la toile, le mur participe à la construction du travail, aide au déploiement.
Collection particulière
PAS DE DEUX: Élément 1/6
Huile sur toile 97x73 cm
2010
Collection particulière
À comprendre comme l’on pourra. Soit un pas dansé, un concerto de corps, soit la négation de cette dualité, binôme sans échange.
Dialogue des matières représentées, combat, duel: échange. Ou au contraire refus de l’échange de ces deux matières trop antagonistes.
PAS DE DEUX: Élément 2/6
Huile sur toile 55x38 cm
2010
Collection Particulière
PAS DE DEUX: Élément 3/6
Huile sur toile 55x38 cm
2010
PAS DE DEUX: Élément 4/6
Huile sur toile 22x27 cm
2010
Le mutisme, essence de l’image peinte.
13 mai 2010
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/2010
18:57
Pas de Deux 6/6
Huile sur toile 14x18cm
2010
Pas de Deux 5/6
Huile sur toile 22x27cm
2010
Collection particulière
Published by Agnès Mariller
-
dans
Huiles sur toile
24 avril 2010
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/2010
20:32
Travailler le même corps mais dans la déviation ironique de la dérision.
Travailler l’antagonisme du corps vieillissant dans une pose "minaudante"; jouer l’autodérision après les Chtoniennes.
La bouée est un contrepoint au pathos, un dérisoire salvateur.
Le corps marqué émergeant du masque et de la bouée: deux peintures différentes, le rugueux contre le lisse.
POUPOU-PIDOU
Huile sur toile
180x80cm
2010
À chaque toile, tout reprendre. À chaque fois, à chaque fois être démunie face à la toile. Se battre avec du meuble, du fluctuant. Se battre pour comprendre un morceau de peau.
Angoisse de peindre ou trop mou, ou trop dur.
Sans fin le questionnement auquel souvent le résultat ne répond pas. Le doute.
Se battre avec la toile, pour qu’elle se laisse atteindre et comprendre.
Détail
Détail
Mon regard est sur le reflet à peine sur la palette.
Avec cet essai d’une nouvelle palette (couleurs brutes en sous-couche, mélangées en affleurement), la peau laisse deviner la complexité de la chair, de la viande dessous.
Encre, Aquarelle, Étiquette
12x17cm
2010
25 mars 2010
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17:58
CHTONIENNE 2
Collection Particulière
Huile sur toile 160x130cm
2010
CHTONIENNE 2
Détail
CHTONIENNE 2
Détail
CHTONIENNE 2
Détail
19 mars 2010
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19
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07:25
Chthonien,enne : terme de mythologie. Les dieux chthoniens, les dieux qui résident dans les cavités de la terre. ( Littré)
Donnant autochtone , être né de la terre.
En grec kthôn «terre» et kthônios «souterrain».
Homme créature née de la terre, par opposition aux dieux qui sont célestes. (Jacqueline Picocche Dictionnaire étymologique du français )
CHTONIENNE 1 Huile sur toile 160x130cm
2010
Même si je travaille à partir de mon corps, je veux dire l’humain, le générique.
Ici l’humain dans son aspect sombre, une forme archaïque, là où il reste quelque chose de chaotique, de primitif .Il m’intéresse de travailler ce quelque chose par le compact de la pose, le poids des bras sous la masse des mains.
Une forme humaine qui n’est que corps sans face, sans visage non reconnaissable une forme indéfinie située dans le brumeux. Une forme qui n’est que masse, des mains et des pieds. Pas d’élévation. Un corps d’antre, caverneux.
CHTONIENNE 1 Détail
CHTONIENNE 1 Détail
CHTONIENNE 1 Détail
La couleur, la touche travaillent cette densité, ce poids du corps, son âge : une masse dont il faut rendre compte. Focaliser la peinture sur les mains et les pieds cette crispation-là.