VRILLÉE
Huile sur toile
114x146 cm
2015
(Collection particulière)
Une figure comme une fente sur la toile.
Toile scarifiée, éventrée par la présence du corps vrillé autour de la verticale.
Perchée, vrillée, déhanchée, les jambes telles des branches sur un treillage, les bras aussi.
La verticalité de ce corps imposée au regard en l’exact centre de la toile : verticale abrupte sur la toile blanche.
Et l'effroi du regard qui stigmatise la béance, la fêlure du corps.
Toujours et sans cesse, dans ma peinture apparaissent les corps abîmés de mon lignage : bras-moignons sans mains et pieds chaussés, déchaussés pour marquer dans leur différence.
Instabilité mal-être des chevilles.
Le fond, la toile dans sa blancheur est un néant, une absence. Aucune ombre portée, le corps comme sans profondeur, sans existence, simplement imposé sur la toile, infligé.
VRILLÉE
détail
MAIN 1
Huile sur toile
92x65 cm
2015
Toujours ces images enfouies qui marquent les fondements et restent, là, tapies et soudain, resurgissent. Matière à partir de, avec laquelle faire, avec laquelle poursuivre à ce moment-là.
Clotho de Camille Claudel : la force de la faiblesse du corps usé.
Reprendre cette nudité exposée, imposée du corps qui ne vaut que par la charge, le poids du temps imprimé sur la peau, les muscles, le squelette.
L’intensité de notre faible nudité immergée dans le temps.
Clotho
Camille Claudel
Par le titre, j’impose l’orientation du regard.
MAIN, faire détourner les yeux de ce qui occupe majoritairement la toile pour les faire buter sur l’extrémité des diagonales.
Tension des bras aboutissant ad finem dans les mains, sans échappatoire : le regard bute.
Le corps n’est qu’un prétexte à la main.
MAIN 1
Détail
MAIN 1
Détail
MAIN 1
Détail
MAIN 1
Détail
MAIN 2
Huile sur toile
92x65 cm
2015
Détail
HORS DE SOI 1
Huile sur toile
35x24 cm
2014
Collection particulière
HORS DE SOI 1
Détail
HORS DE SOI 2
Huile sur toile
35x24 cm
2014
Collection particulière
HORS DE SOI 2
Détail
HORS DE SOI 3
Huile sur toile
35x24 cm
2014
Collection particulière
HORS DE SOI 3
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 1
Huile sur toile
100x81 cm
2014
La peau est bavarde, elle s'épanche, elle raconte une vie. Parce que fragile, elle est forte. Elle est un glacis, une superposition d’accidents, de temps.
"Le sac respirant du nu."
"L’extrême dessus de la viande vraie."
"Parmi ceux qui vont nus, à jamais vêtus de leur seule peau, serrant pêle-mêle dans leur maigre sac leur sérum, leurs saletés, leurs corpuscules, et leurs caillots : le ver et l’homme." Régine Detambel, Petit éloge de la peau.
"En-deçà et au-delà de chaque essence, il reste l’immanence d’un corps, son être-là sans réponses totalement exposé, sans protection." Frederico Ferrari, Jean-luc Nancy, NUS SOMMES
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 1
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 1
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 1
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Huile sur toile
90x90 cm
2014
"De même qu’il y a dans le marbre des veines, je suis marbrée de plis. Multiple. Ma peau est labyrinthe. Je suis infinie. La rectitude, le poli n’existent plus. Toute surface est diversifiée par des plis. Ou des déplis. Le dépli ne me déplie pas, mais il me replisse, me plisse autrement, me fait changer de pli." Régine Detambel, Petit éloge de la peau.
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
L'EXTRÊME DESSUS DE LA VIANDE VRAIE 2
Détail
SUTURE
Huile sur toile 180x80 cm
2014
« De sujet que nous sommes, nous nous envisageons comme objet, ou comme autre. Telle est l’expérience que nous permet le miroir.» Françoise Frontisi-Ducroux Dans l’Oeil du Miroir
« Voir, c’est être vu : dans le miroir, je vois en étant vu. Je me regarde regarder. Mon oeil est sujet et objet du regard. Je constate l’ambivalence de l’opsis, qui, comme notre «vue», est à la fois vision et spectacle.» Françoise Frontisi-Ducroux Dans l’Oeil du Miroir
À travers le miroir, par les aller-retours des yeux et dans le prolongement la main, le dessin est déposé sur la toile.
Une fois l’image déposée, le miroir oublié, une fois l’objet-modèle abandonné, la toile est donnée à voir. Alors cette surface peinte devient, à son tour, miroir, miroir du regardeur, accroche, reflet.
Le regard, dévoilé sur la toile, appelle, incorpore, attire le regardeur à l’intérieur même de l’image.
Contempler, c’est entrer dans l’enceinte des figures.
La toile se déploie, alors, dans l’épaisseur de l’espace, dans le volume, ouvre dans la frontalité.
« Le cadre est un une limite imposée au plan qui rend visible une petite partie du monde, et qui en exclut le reste. Il faut le concevoir de telle sorte que ce qu’il nous montre nous mette en contact avec ce qu’il nous cache.» Eugène Green Poétique du Cinéma
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
« [...] car regarder, c’est darder des regards ; le regard est émission. » Françoise Frontisi-Ducroux Dans l’Oeil du Miroir
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
SUTURE
Détail
REPLI
Huile sur toile 100x81 cm
2014
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
REPLI
Détail
MAIILAGE
Huile sur toile
114x146 cm
2014
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail
MAILLAGE
Détail