Graphite, gouache, collage sur carnet format japonais
14x260 cm
2021
De petits dessins de personnages agglutinés dans un carnet.
De petits personnages qui se heurtent entre eux et aux bords, aux plis du carnet malgré son déploiement.
Ces petits personnages cherchent le lien, le contact, parfois y arrivent et parfois leur étreinte est grotesque, seulement grotesque.
Depuis 2012, je me sens à l’aise, au chaud dans ces carnets humbles et pudiques; ces carnets qui ne se découvrent que par le maniement, par l’action des doigts et vite se referment dans leur coffret.
Depuis 2012, j’aime y revenir.
Seules les techniques diffèrent : feutre et aquarelle, graphite, puis graphite avec ajout de gouache.
La minutie du travail m’a portée vers la miniature, en toute modestie.
Je m’y suis penchée.
HUG reprend, réinvestit humblement ces techniques phénoménales par le travail d’une petite enluminure pour introduire le titre et une gouache pour clore le carnet.
Le travail de la gouache reprend des motifs décoratifs de débordement, les couleurs. Quelques motifs et collages de vieux papier scandent la litanie.
Graphite sur carnet format japonais avec rehauts de gouache et collage de vieux papiers
14x270 cm
2021
Une farce humaine qui ricoche de dessins en dessins au gré du déploiement du carnet, scandée par les rehauts de gouache et l'ajout de touches de papier vintage.
Du grotesque,de l'humour et de la dérision, le tout à travers des corps liés, sans distanciation sociale !!!
FARCE
Graphite sur carnet format japonais avec rehauts de gouache et collage de vieux papiers
Confronter la vulnérabilité du corps, le vivant de la peau à la matière inerte d’objets sans valeur dans une composition grotesque.
Le rapprochement improbable d’un nu et d’objets pour pointer, créer un hiatus.
Une main dans un appui vain, les doigts écartés sur le noir de la toile.
Le corps est travaillé en une superposition de lavis comme une fragilité laissant affleurer les différentes tonalités, rien de définitif dans la manière de peindre même, tandis que les objets affirment leurs formes et leur rigidité anguleuse et que les lavis utilisés se recouvrent.
Une vulnérabilité du corps témoignage du « foireux et misérable » de tout humain.
Vulnérable, vieillissant, imparfait, peut-être, mais vivant.
Le passage, le ricochet de main en main, de regard en regard.
Les mains se touchent, touchent les corps ; les peaux se chevauchent.
Les regards font ligne, horizontalité sans se croiser ; chaque regard reste dans son quant-à-soi, son unicité, sasolitudeet semble questionner l’extériorité du tableau.
Les corps semblent coincer dans la surface peinte tandis que les regards plongent en dehors du support apportant une profondeur d’espace.
Seules les mains font bloc, font lien et cette circulation bute sur l’escabeau.
Mêler ainsi la chaleur, la douceur du rendu de la peau et la froideur d’un objet métallique.
En tête, il y ça quand je travaille, ce qui fait fond et ressort, impromptu !
Ici, de la Tour, Caravage : ces peintres de groupes humains dans lesquels, par lesquels, ça circule de mains en mains et de regards en regards.