« […] l’enfermement horrifié dans ce moment suspendu. » Luc Lang Tentation
L’oeil ou plutôt le regard enfermé dans/par la sidération de ce qu’il voit ou que le corps ressent mais dont nous, spectateurs, sommes absents comme épargnés. Nous ne possédons que le regard comme constat, témoignage de ce qui nous échappe. Cette sidération nous échappe.
De la pure horreur de ce regard nous sommes exclus (protégés?)
Devant la pure horreur de ce regard nous sommes impuissants.
Le regard est enfermé dans un instant et l’image circonscrite par le cadre de la diapositive.
La diapositive : deux façons de la regarder, la projeter afin que l’image devienne tableau, scène incommensurable ou le plus souvent, petite chose insignifiante, un petit mouvement entre pouce et index porte la diapositive à l’oeil afin de discerner l’image.
Ici, le cache révèle le regard en focalisant ce détail et à la fois le jugule, le main-tient et le prend en main à la fois.
Regarder ce travail oblige à être oeil contre oeil : com-prendre
Après m’être étayée et avoir questionner Bach et ses cantates BWV12 et BWV38, j’utilise le titre de cette pièce de Bach de façon littérale et ironique.
Ici, je ne prends que le titre pour illustrer notre vanité humaine.
Formellement, une diagonale lit deux objets, un crâne et un smart phone.
Un dialogue s’instaure entre deux objets que tout sépare.
Un personnage préfère se pencher sur un objet d’immédiateté plutôt que de se questionner sur la finalité de toute existence. Ce faisant, je revisite ce topos pictural, la Vanité.
L’hiatus, montrer là, veut susciter un sourire voire un rire!